Cloud, entreprenariat et retours d’expérience sur la Cloud Expo 2022

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L’édition française du salon Cloud Expo Europe s’est ouverte avec Frédéric Mazella, Président-Fondateur de BlaBlaCar en invité d’honneur. Une ouverture en grande pompe car BlaBlaCar fait partie du clan privilégié, (et encore trop restreint) des licornes françaises. Une entreprise mais aussi et surtout une marque qui porte à l’international le flambeau du succès de l’économie française dans le domaine du Cloud.

Frédéric Mazella préside aux destinées de BlaBlaCar mais également de France Digitale, une association de start-ups de stature européenne. Et depuis peu, il se lance dans une nouvelle aventure en créant Captain Cause dont la principale mission est de soutenir les causes qui apportent des réponses pertinentes aux nombreux challenges sociaux et environnementaux actuels.

Un personnage haut en couleur, passé par les centres d’enseignement les plus réputés (Henri IV, Stanford, Insead …). Frédéric Mazella profite de ce grand rendez-vous pour venir rencontrer ses pairs et partager avec eux sa vision entrepreneuriale.

interview: Interview avec Frédéric Mazzella, président-fondateur de BlaBlaCar 

 

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 2022 a été une année prospère. Le chiffre d’affaires chez BlaBlaCar s’est maintenu contrairement à toute attente. Finalement de la pandémie et de la crise d’énergie, c’est la seconde qui l’aura emporté en France : Co-voiturage et bus sont à l’honneur.

« Blablacar c’est un service qui provoque l’économie de 1,6 million de tonnes de CO2 par an. C’est plus que tout le trafic routier sur Paris en un an qui s’élève à 1,3 million de tonnes » précise-t-il».

Frédéric Mazella mise également sur la « GreenTech française » :

« Avec France Digitale, on constate qu’en un an, il y a 300 start-ups à impact sur les conditions climatiques en plus. Ce sont des sociétés qui utilisent la technologie pour améliorer principalement les effets de la surconsommation énergétique et du changement climatique. Soit 1000 startups avec ce profil en 2022 sur 20000 en tout ».

 

 

Et c’est dans le même esprit qu’il lance Captain Cause. Dans cette aventure, 4 autres cofondateurs de 24 à 30 ans l’accompagnent. Captain Cause propose donc à une entreprise d’allouer du budget à répartir sur des projets impacts. Et là, ce sont les collaborateurs, clients et/ou partenaires de cette société qui choisissent sur quels projets investir. La logique de mécénat évolue ici : ce n’est plus le Pdg, un comité dédié ou une fondation qui fera ces choix, cela se fera de façon plus démocratique.

 

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« Ce que je voulais c’était créer avec des personnes qui ont beaucoup plus d’énergie que les générations précédentes pour combattre les effets du changement climatique ainsi que tous les impacts sociétaux qu’il entraîne. Ce qui se voit aujourd’hui, c’est d’un côté, des associations manquant de fonds pour améliorer la situation climatique et de l’autre côté, des entreprises avec un modèle économique qui vise naturellement une rentabilité et qui possèdent donc des moyens. Et le point commun entre les deux ? C’est l’humain. Ainsi en s’appuyant sur l’individu, on a une chance de réorienter une partie de l’argent créé par les sociétés vers des projets impacts. L’idée de Captain Cause est arrivée comme cela : créer un pont entre les entreprises d’une part et les associations et leurs projets à impact dans le domaine de l’environnement, du social et de la santé d’autre part. »

« Une manière également de donner un sens nouveau au travail en entreprise avec des études qui rapportent que 75% des employés affirment se sentir mal à l’aise par rapport à la politique de leur société vis à vis de l’extérieur. Captain Cause propose aux entreprises de remplacer les petits cadeaux des fêtes de fin d’année par exemple, par des dons à une association et à des projets impacts qui font sens. » conclut Frédéric Mazella.

Et de constater, « dans le domaine de la Tech, nous sommes encore très en retard sur les Etats-Unis et la Chine, pour 20 licornes en France, elles sont 700 aux Etats-Unis et plusieurs centaines également en Chine. Comment rattraper notre retard ? Voire comment le dépasser ? Je pense que l’on a une opportunité de le dépasser. Si l’on considère les BackMarket, Vinted à l’Europe, Blablacar … ce sont des sociétés leader sur leur marché. Ce ne sont pas des technologies innovantes qui les ont menées à cette place mais leur ADN, français et européen, de recherche d’un certain bon sens ou d’une certaine optimisation par rapport au monde qui nous entoure. Elles sont donc dotées d’une forme de responsabilité. Savoir se positionner sur des produits ou des services responsables serait peut-être le secret pour dépasser notre retard …  »

La Cloud Expo 2022 est un lieu de rencontres pour les spécialistes du domaine et ils sont nombreux à être venus témoigner de leur stratégie Cloud, de la conception à la mise en œuvre.

Parmi les expériences partagées, les premiers pas dans le Cloud public avec une session dédiée à « Comment Migrer dans le Cloud Public ». Des Responsables de petites comme de grandes entreprises étaient là pour donner leurs conseils et partager leur vécu sur le sujet. Un thème qui répond à  une grande tendance du moment puisque le Gartner Group annonce que d’ici à 2025, 80% des entreprises fermeront leurs datacenters traditionnels alors qu’elles migreront leurs opérations IT et leurs workloads dans le Cloud public. Outre la façon dont la migration s’est déroulée au sein de leurs entreprises respectives, les témoins ont insisté sur les impacts d’une telle stratégie en interne. Ils ont notamment affirmé que sans une appui total de la Direction en termes de budget et de priorité, il est vraiment difficile de conduire un tel projet. Par ailleurs, préparer le terrain côté humain est également indispensable car c’est non seulement un véritable changement de paradigme et il faut remporter l’adhésion des collaborateurs pour utiliser les nouvelles plateformes mais également une histoire de nouvelles compétences à acquérir en interne comme en externe. Enfin migrer vers plusieurs Cloud publics est possible mais c’est un choix qui complexifie techniquement beaucoup les choses et qui demande beaucoup de compétences en interne pour supporter cette stratégie selon certains. Point important, c’est plus dans de petites structures que l’on retrouve un basculement complet de l’IT dans le Cloud public. Les raisons données en sont multiples : le télétravail qui nécessite d’avoir accès à tout, partout ; le besoin de ne pas avoir un système interne qui entre en conflit avec le système externe ; facilité de changer si la solution choisie ne convient plus ; choix de grandes plateformes connues pour répondre à des besoins de sécurité et de conformité.

Lien swapcard: Comment Migrer dans le Cloud Public

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Une autre table ronde sur le thème cette fois « Comment optimiser ses coûts dans le Cloud » a permis de donner quelques conseils de la part de spécialistes qui se sont penchés sur la question. Des conseils qui auront permis à certains comme Sam Ramachandra, actuellement CTO au Parisien de 20K euros sur une facture de 70K euros. Des choix stratégiques ont été pris par rapport aux différentes options proposées par le fournisseur de services après une première étape importante : identifier les coûts réels du Cloud. Différents artifices sont à mettre en place pour récupérer ces informations  et passer à l’étape suivante : la réduction des coûts. Pour Fabrice Legoëffic, chez Kering, il existe des outils sur le marché, en plus de ceux proposés par le fournisseur de services qui permettent de savoir si on a bien optimisé ses coûts mais pour cela il faut assigner une ou plusieurs personnes pour traquer et regardes les coûts. Enfin Rudy Onfroy, en poste dans la startup Capcar, rappelle qu’une startup qui ne paye pas grâce à des programmes de crédit dédiées proposés par les Cloud Service Provider eux-mêmes, aura tendance à beaucoup trop consommer … alors attention à mettre sur pied une réelle stratégie de gain de coût avant même de basculer dans un mode payant.

Lien swapcard:  Optimisez vos coûts dans le cloud

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